Encelade : les preuves de vies sur la lune de Saturne s’accumulent Par David Laurent le 2 octobre 2025 La lune glacée en orbite autour de Saturne pourrait bien héberger des formes de vie. C’est en tout cas ce que suggère une équipe de scientifiques, qui vient de présenter une nouvelle étude d’Encelade. Jusqu’à preuve du contraire, la Terre est la seule planète du système solaire à héberger la vie. Et pourtant, certaines lunes réunissent de nombreuses conditions essentielles à l’apparition de la vie. On pense ici à Encelade, une lune pourtant glacée orbitant autour de la géante gazeuse Saturne. En effet, sous son épaisse croûte de glace se trouverait un immense océan d’eau liquide, qui pourrait héberger des formes de vie similaires à celles que l’on trouve dans nos océans. La NASA veut d’ailleurs forer la surface d’Encelade afin d’explorer ce fameux océan souterrain. Crédit photo : Wikimedia Cet hypothétique océan souterrain a été découvert à l’occasion de la mission Cassini-Huygens, un projet commun à la NASA, l’Agence spatiale italienne (ASI), ainsi que l’Agence spatiale européenne (ESA). Les scientifiques ont ainsi pu constater d’étranges rayures sur Encelade, qui, après analyse, auraient été provoquées par une déformation constante de la surface de la lune. Encelade hébergerait-elle la vie telle que nous la connaissons ? Encelade est en effet soumise à l’importante gravité de Saturne. Cet effet de marée déforme en permanence la petite lune glacée, ce qui a pour effet de réchauffer son centre, et donc de permettre à un immense océan d’eau liquide d’exister sous sa surface. Ce phénomène provoque également l’apparition d’immenses geysers, qui éjectent des particules de glace à des milliers de kilomètres d’altitude. Jusqu’à présent, les scientifiques ont principalement étudié les particules présentes dans l’un des anneaux de Saturne, l’anneau E, qui contient de nombreuses particules éjectées par Encelade. Cassini y a détecté de nombreuses molécules organiques, telles que des acides aminés, ou encore du phosphore. À lire > La NASA développe un robot sous-marin afin d’explorer des océans extraterrestres Mais cette fois, les scientifiques ont décidé de se pencher sur des particules recueillies par Cassini lors de son survol d’Encelade, à une vitesse frôlant les 18 kilomètres par seconde. « À des vitesses d’impact plus faibles, la glace se brise et le signal provenant des amas de molécules d’eau peut masquer celui de certaines molécules organiques », explique l’étude. « Mais lorsque les grains de glace frappent le CDA à grande vitesse, les molécules d’eau ne s’agrègent pas, et nous avons alors une chance de voir ces signaux auparavant cachés. » Les scientifiques ont ainsi pu confirmer l’existence de nouvelles molécules organiques en provenance des entrailles d’Encelade. « Il existe de nombreux chemins possibles à partir des molécules organiques que nous avons trouvées dans les données de Cassini vers des composés potentiellement pertinents pour la biologie, ce qui renforce la probabilité que la lune soit habitable. » Source : gizmodo La rédaction vous conseille : SpaceX sera chargée d’envoyer un drone nucléaire vers une lune de Saturne La NASA développe un robot sous-marin afin d’explorer des océans extraterrestres La NASA va lancer une mission visant à cartographier l’eau sur la Lune Article précédent Blue Origin : l’entreprise de Jeff Bezos vole au secours de la NASA pour déposer un rover sur la Lune septembre 29, 2025