Espace : est-il possible de respirer sur Mars ?

Si hostile soit-elle, la planète rouge est de toute évidence la prochaine étape de l’exploration spatiale habitée. Mais afin d’y vivre, ou plutôt d’y survivre, une atmosphère respirable est essentielle…

Le nombre de missions robotisées sur Mars est en constante augmentation. Le rover Curiosity a même trouvé des éléments organiques à sa surface. Elon Musk, fidèle a ses ambitions, veut y envoyer un équipage en 2029. Mais la planète est toutefois sensiblement hostile à la vie. Certains robots ont même du mal à y survivre, comme l’hélicoptère Ingenuity, menacé par la poussière martienne.

Mars – Crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS

De plus, son atmosphère est très ténue. D’après le site Space.com, enlever son scaphandre et tenter d’en respirer l’air serait d’ailleurs une très mauvaise idée. En effet, la mort adviendrait très rapidement. En plus de suffoquer, le sang d’un être humain se mettrait immédiatement à bouillir…

La raison d’une telle tragédie est plutôt simple. Sur terre, 21 % de notre air est composé d’oxygène. La quasi-totalité du reste est constituée d’azote, soit environ 78 %. Mais le corps n’utilise que l’oxygénée, le reste étant expulsé en expirant. Or, sur Mars, 96% de l’air est composé de dioxyde de carbone. Celui-ci est extrêmement toxique pour l’Homme.

Mars : une planète inhospitalière

Pire, la densité de l’atmosphère martienne est très faible, ne représentant que 1% de celle présente sur la planète bleue. Par conséquent, l’effet de serre que nous connaissons, qui permet le maintien de la chaleur à la surface, est pratiquement inexistant. La température à la surface peut donc plonger sous la barre des -73 degrés Celsius.

De plus, si l’eau est bien présente sur Mars sous forme de glace, ces températures extrêmes ne permettent pas, jusqu’à preuve du contraire, la présence d’eau liquide. Celle-ci a pourtant été présente sur Mars, jusqu’à relativement récemment. Bonne nouvelle toutefois, les scientifiques ont mis au point un appareil capable de transformer le dioxyde de carbone en oxygène. 

Ce dispositif, nommé MOXIE, est en cours d’essai à bord du rover Persévérance. Si celui-ci fonctionne correctement, les futurs astronautes pourront non seulement fabriquer leur propre oxygène, mais aussi l’utiliser pour créer du carburant pour fusée…

Source : space.com