Espace : un satellite de la taille d’un bus vient de plonger dans l’océan

Le satellite European Remote Sensing 2 (ERS-2) de l’Agence spatiale européenne (ESA) vient d’effectuer un désorbitage contrôlé. L’immense satellite s’est en partie consumé dans l’atmosphère.

L’orbite terrestre compte un nombre important de satellites divers. La constellation Starlink de SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, compte à elle seule plus de 5000 engins. Celle-ci est si dense qu’elle gênerait même la vision du télescope spatial Hubble. D’ailleurs, SpaceX a récemment dû désorbiter certains d’entre eux. Et, si les satellites Starlink sont nombreux mais relativement petits, ce n’est pas le cas d’ERS-2, qui pesait plus de deux tonnes.

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La rentrée atmosphérique de l’immense satellite met fin à une longue campagne de désorbitation, qui aura duré près de 13 ans. En effet, l’ESA a commencé à vider les réservoirs des 66 moteurs équipant le satellite en 2011 pour des raisons de sécurité.

Une rentrée atmosphérique sans dangers, selon l’ESA

ERS-2, dont la taille est comparable à celle d’un bus scolaire, pesait 2 516 kilogrammes au moment de son lancement. À cette époque, ERS-2 “était l’engin spatial d’observation de la Terre le plus sophistiqué jamais développé et lancé par l’Europe” selon l’ESA. Le satellite était conçu pour collecter des données sur les masses continentales, les calottes glaciaires et les océans.

Simonetta Cheli, directrice des programmes d’observation de la Terre de l’ESA, déclare : “Les satellites ERS ont fourni un flux de données qui a changé notre vision du monde dans lequel nous vivons. Ils nous ont fourni de nouvelles informations sur notre planète, la chimie de notre atmosphère, le comportement de nos océans et les effets de l’activité humaine sur notre environnement, créant ainsi de nouvelles opportunités pour la recherche scientifique et ses applications“.

Si la taille du satellite peut paraître impressionnante, sa rentrée atmosphérique ne présente que peu de risque pour la population. C’est en tout cas ce qu’affirme l’ESA, qui écrit : “En 67 ans de vols spatiaux, des milliers de tonnes d’objets spatiaux artificiels sont rentrées dans l’atmosphère. Les morceaux qui ont atteint la surface n’ont que très rarement causé des dommages et il n’y a jamais eu de rapport confirmé de blessure humaine“.

Source : space.com