Klarna : ce PDG qui se vantait de remplacer ses employés par l’IA a maintenant peur de perdre son emploi

Voilà une situation plutôt cocasse. Le PDG de l’entreprise Klarna, qui a fièrement annoncé n’avoir embauché personne depuis un an en raison de l’adoption de l’IA, craint désormais d’être lui-même remplacé par l’intelligence artificielle.

Elon Musk semble avoir vu juste lorsqu’il affirmait que, à terme, l’IA remplacerait la plupart des travailleurs humains. On a par exemple pu voir un PDG mettre à la porte 90 % de son personnel au profit de l’IA, affirmant que celle-ci est 100 fois plus efficace que ses employés. Sebastian Siemiatkowski, PDG de Klarna, semble avoir suivi le mouvement.

L’année dernière, celui-ci annonçait fièrement avoir cessé d’embaucher des travailleurs humains au profit de l’IA. Les effectifs de Klarna ont ainsi diminué d’environ 22 %, le PDG de l’entreprise affirmant que le ChatGPT d’OpenAI est en mesure de faire le travail de « 700 agents à temps plein ».

L’IA est-elle réellement capable de remplacer un PDG ?

Mais il semblerait que le responsable craigne désormais d’être lui-même remplacé par l’IA. « Pour moi, l’IA est capable de faire tous nos emplois, y compris le mien », écrit le responsable. « Mon travail est pour moi une partie très importante de ce que je suis, et réaliser qu’il pourrait devenir inutile est morose. Mais je crois aussi que nous devons être honnêtes avec ce que nous pensons qu’il va se passer. Et je préfère apprendre et explorer plutôt que de prétendre que cela n’existe pas. »

Cette déclaration corrobore les dires d’Anant Agarwal, ancien directeur du laboratoire d’informatique et d’IA du MIT, qui a estimé que 80 % du travail d’un PDG peut être effectué par l’IA. Toutefois, il est important de noter que le travail d’un PDG nécessite également une certaine empathie, que l’IA semble pour l’instant incapable de “ressentir”.

« L’idée d’une IA capable de remplir toutes les fonctions humaines, y compris celle de PDG, reste plus spéculative que réaliste à ce stade », temporise ainsi Akash Nigam, PDG de la société Genies, spécialisée dans les avatars d’IA. « Le rôle du PDG exige non seulement une réflexion stratégique, mais aussi et surtout une intelligence émotionnelle, une capacité d’adaptation et un leadership nuancé – des qualités que l’IA ne peut pas encore reproduire complètement. »

Source : futurism