Mars : cette nouvelle fusée nucléaire pourrait diviser le temps de voyage par deux

Avec les technologies actuelles, se rendre sur la planète rouge prend près d’un an. Mais un nouveau système de propulsion nucléaire permettrait de diviser cette durée par deux et de rejoindre Mars en moins de six mois.

Selon le patron de SpaceX, Elon Musk, le vaisseau Starship atteindra Mars en 2026. Mais la durée d’un tel voyage reste considérable. En effet, avec près d’un an de temps de trajet, les contraintes humaines et techniques sont innombrables. Dans ce cadre, réduire la durée d’un voyage vers Mars est essentiel. Face à ce constat, certaines agences spatiales redoublent d’efforts pour innover. La NASA a, par exemple, mis au point une fusée à plasma capable d’atteindre Mars en un temps record. L’agence spatiale américaine travaille également au développement d’une fusée nucléaire avec pour objectif la planète rouge.

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Mais des ingénieurs de l’université d’État de l’Ohio veulent aller encore plus loin. En effet, ces derniers développent un nouveau concept baptisé Centrifugal Nuclear Thermal Rocket (CNTR). Ce système vise à chauffer un propergol liquide à des températures extrêmement élevées grâce à un véritable réacteur nucléaire miniature.

Mars : la technologie du futur ?

Une fois le propergol chauffé à des températures extrêmes, le gaz produit est éjecté via des tuyères afin de générer de la poussée. Mieux encore : le CNTR utilise de l’uranium liquide pour chauffer directement le propergol, ce qui le rendrait non seulement plus efficace que la plupart des systèmes de propulsion classiques, mais également que certains propulseurs nucléaires existants.

Et selon les chercheurs, une telle technologie pourrait permettre de rejoindre Mars en à peine six mois. « On pourrait envisager un aller simple vers Mars en six mois, par exemple, au lieu d’un an pour la même mission », affirme Spencer Christian, responsable de la construction du prototype du CNTR. « Selon son efficacité, le moteur CNTR nous rapproche de l’avenir. »

Il faudra toutefois être patient, le CNTR n’étant actuellement qu’à l’état de prototype. « Nous avons une très bonne compréhension de la physique de notre conception, mais il reste des défis techniques à surmonter », ajoute Dean Wang, membre senior du projet CNTR. « Il est essentiel de maintenir la propulsion nucléaire spatiale comme une priorité constante à l’avenir, afin de laisser à la technologie le temps de mûrir. »

Source : gizmodo