Moonquakes : les astronautes d’Artemis face à la menace des tremblements de Lune
Sur notre planète, les tremblements de terre peuvent avoir des conséquences catastrophiques. Mais il ne faut pas oublier que ce phénomène, bien qu’extrêmement rare, est également présent sur la Lune, ce qui pourrait mettre en danger les astronautes sur place.
Le retour de l’Homme sur la Lune est imminent. En effet, la NASA espère bien y renvoyer des astronautes, une première depuis le programme Apollo. Ces derniers devraient poser le pied sur notre satellite naturel d’ici à 2027. L’agence souhaite ensuite y placer une station en orbite en 2028, et espère même y installer une base permanente ainsi qu’un immense télescope, qui nous permettrait de nous préparer à explorer Mars dans un futur proche.
Mais, si se rendre à nouveau sur la Lune semble simple sur le papier, les astronautes vont tout de même devoir affronter non seulement des températures glaciales, mais également des phénomènes géologiques possiblement dangereux. En effet, les scientifiques ont longtemps pensé que la Lune était géologiquement morte. Mais il n’en est rien.
Tremblements de Lune : véritable danger ou simple spéculation ?
En effet, notre satellite possède d’immenses failles causées par le refroidissement du noyau lunaire. Le satellite Lunar Reconnaissance Orbiter a pu observer que certaines failles sont encore actives aujourd’hui, ce qui signifierait que les astronautes sur place pourraient être confrontés à de dangereux moonquakes (tremblements de Lune), qui pourraient menacer les infrastructures sur place.
« Nous voulons nous assurer que notre exploration de la Lune se fasse en toute sécurité et que les investissements soient réalisés de manière réfléchie », explique Nicholas Schmerr, géophysicien à l’Université du Maryland. « La conclusion à laquelle nous sommes arrivés est : ne construisez pas directement au-dessus d’une falaise ou d’une faille récemment active. Plus on s’en éloigne, moins le risque est grand. »
Toutefois, le scientifique tient également à relativiser la situation, en ajoutant que les risques sont faibles. Faibles, certes, mais pas inexistants. « Si des astronautes sont présents pendant un jour, il faudrait vraiment qu’ils n’aient pas de chance pour qu’un événement dommageable se produise », ajoute-t-il. « Mais sur une mission lunaire de 10 ans, ce risque grimpe à environ 1 sur 5 500. C’est comme passer des chances très faibles de gagner à la loterie à des chances beaucoup plus élevées d’obtenir un carré au poker. »
Source : space.com