Coronavirus : un gène issu de Néandertal entraînerait des formes graves Par David Douïeb le 2 octobre 2020 Les formes graves du Covid-19 pourraient être imputées à l’homme de Néandertal. C’est du moins ce qu’affirme une étude parue le 30 septembre dans la revue Nature. Explications. Il est encore impossible de comprendre précisément comment le coronavirus choisit ses proies. Mais alors que la pandémie continue de faire des dégâts aux quatre coins du globe, la recherche sur le sujet progresse. Certains facteurs – comme l’âge avancé, le fait d’être un homme, l’obésité, le diabète – peuvent entraîner des formes sévères chez les patients infectés. Une étude récente pointe toutefois un facteur aggravant pour le moins déroutant. Svante Pääbo et Hugo Zeberg, deux chercheurs allemands, assurent ainsi qu’un morceau d’ADN issu de l’homme de Néandertal favoriserait les formes les plus graves du coronavirus. « Les personnes ayant hérité de ce variant génétique ont trois fois plus de risques d’être placées sous ventilation artificielle si elles sont contaminées », souligne Hugo Zeberg. A lire > Coronavirus : ce site Internet vous aide à évaluer vos symptômes Coronavirus : 50% des habitants d’Asie du Sud possèdent le gène aggravant Pour arriver à cette conclusion, les deux scientifiques se sont plongés dans deux études, tirées du New England Journal of Medicine et de la Covid-19 Host Genetics Initiative. Ces dernières portent sur les facteurs de risques génétiques qui engendreraient des formes graves de la maladie. Les deux chercheurs y ont constaté qu’une variante génétique localisée dans une région du chromosome 3 était assimilée à des formes sévères du coronavirus. Région dont on savait déjà qu’elle hébergeait du code génétique issu de l’homme de Néandertal. Notamment grâce à l’étude du génome du fossile néandertalien Vindija 33.19, qui a vécu il y a 50.000 ans sur un territoire correspondant à la Croatie d’aujourd’hui. Fait intéressant, ce gène préhistorique n’est pas présent chez tous les habitants du monde. Il est ainsi porté par près de 50% des habitants d’Asie du Sud et par 16% des Européens. Au Bangladesh, les habitants sont particulièrement exposés puisqu’ils sont 63% à être porteurs du gène. A l’inverse, ce morceau d’ADN est quasiment absent chez les Africains. Ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi l’Afrique est moins frappée de plein fouet par la pandémie. A lire aussi > Covid-19 : le masque chirurgical jetable resterait efficace même après lavage La rédaction vous conseille : Covid-19 : fermeture des salles de sport à Paris, Bordeaux, Toulouse et autres grandes villes Covid-19 : un masque d’Halloween vous protégera-t-il du virus ? Article précédent Covid-19 : fermeture des salles de sport à Paris, Bordeaux, Toulouse et autres grandes villes septembre 24, 2020 Article suivant Covid-19 : le virus peut survivre jusqu’à 28 jours sur un écran de smartphone octobre 12, 2020
Coronavirus : malgré les vaccins, l’immunité collective ne sera pas atteinte en 2021, d’après l’OMSLes vaccins commencent progressivement à émerger aux quatre coins du globe. Pour autant, nous ne devrions pas atteindre l’immunité collective cette année, avertit l’OMS. Nous n’avons pas fini de nous…
« Mets un putain de masque » : très remonté, George Clooney dégomme les anti-masquesAlors que le coronavirus est toujours vivace, George Clooney en a visiblement marre de voir des personnes réfractaires au port du masque. Et il l’a fait savoir bruyamment ! Malheureusement,…
Covid-19 : les effets secondaires du vaccin Pfizer-BioNTech dévoilésL’Agence américaine du médicament a publié une analyse sur les effets secondaires du vaccin Pfizer-BioNTech. Et ces derniers n’ont rien d’alarmant, hormis pour une proportion minime de patients. La lutte…
Covid-19 : un nouveau syndrome préoccupant persiste plusieurs mois après l’infectionLe coronavirus peut se manifester sous des formes diverses et variées. Un nouveau syndrome a notamment été identifié. Celui-ci persiste chez certains patients qui pensaient pourtant être tirés d’affaire. La…