Lune : ces échantillons “surprenants” datant d’Apollo 17 intriguent les scientifiques Par David Laurent le 14 octobre 2025 Une équipe de scientifiques a décidé d’ouvrir des échantillons lunaires intacts datant du programme Apollo. Et, selon eux, ces échantillons pourraient nous en apprendre plus quant à l’origine de notre satellite naturel. Les échantillons lunaires sont indispensables à la compréhension de notre satellite naturel. Dans ce cadre, la Chine a lancé une mission de retour d’échantillons sur la mystérieuse face cachée de la Lune. Peu de temps après, le pays a réussi à ramener sur Terre de précieux échantillons, actuellement en cours d’analyse. Mais il ne faut pas oublier que la NASA, via le programme Apollo, a déjà pu collecter une quantité importante d’échantillons du sol lunaire. Et, si la plupart d’entre eux ont déjà été analysés sous toutes leurs coutures, il semblerait qu’il reste encore beaucoup à découvrir… Crédit photo : James Dottin/Brown University En effet, la NASA a décidé de conserver, scellés et intacts, plusieurs échantillons. L’agence spatiale américaine attendait en effet le jour où des appareils plus avancés permettraient d’analyser plus efficacement les échantillons en question. Une équipe de scientifiques de l’Université Brown, dirigée par le professeur James Dottin, a ainsi décidé de se lancer dans l’aventure. Lune : “Ce sont des résultats vraiment surprenants.” L’origine de la Lune s’explique par une théorie communément admise par les chercheurs. Une protoplanète, baptisée Théia, aurait percuté la Terre. Les débris générés par l’impact auraient ensuite formé la Lune telle que nous la connaissons aujourd’hui. Mais l’analyse de ce nouvel échantillon pourrait indiquer que la Lune contient bien plus de matière en provenance de Théia que de la Terre elle-même. « Avant cela, on pensait que le manteau lunaire avait la même composition isotopique en soufre que la Terre, » précise James Dottin. « C’est ce à quoi je m’attendais en analysant ces échantillons, mais au lieu de cela, nous avons observé des valeurs très différentes de tout ce que nous connaissons sur Terre. Ma première pensée a été : “Nom d’un schtroumpf, ce n’est pas possible”, alors nous avons tout revérifié, et tout était correct. Ce sont des résultats vraiment surprenants. » À lire > Course à la Lune : la Chine pourrait battre les États-Unis à cause du retard du Starship La seconde hypothèse émise par le chercheur suggère que du soufre-33 aurait été projeté à la surface de la Lune via des éruptions volcaniques. « Ce serait la preuve d’un ancien échange de matériaux entre la surface et le manteau lunaire, » ajoute le chercheur. « Sur Terre, nous avons la tectonique des plaques qui provoque cela, mais la Lune n’en possède pas. L’idée d’un mécanisme d’échange sur la Lune primitive est donc passionnante. » Source : space.com La rédaction vous conseille : La NASA va lancer une mission visant à cartographier l’eau sur la Lune La Chine et la Russie veulent installer un réacteur nucléaire sur la Lune Moonquakes : les astronautes d’Artemis face à la menace des tremblements de Lune Article précédent Essai numéro 11 du Starship : nouvelle victoire pour SpaceX octobre 14, 2025