Vénus : 50 ans plus tard, cette mission soviétique ratée va s’écraser sur Terre Par David Laurent le 29 avril 2025 Lancée en 1972, la sonde soviétique Kosmos 482 n’a jamais réussi à atteindre Vénus. Et, après avoir passé des dizaines d’années à orbiter autour de notre planète, l’appareil s’apprête à venir se désintégrer dans notre atmosphère. Vénus est sans aucun doute la planète la moins accueillante de notre système solaire. En effet, celle-ci affiche des températures extrêmes et une pression écrasante. Et pourtant, la planète la plus chaude du système solaire, sur laquelle les volcans se déchaînent, a fait l’objet d’innombrables missions, l’une d’entre elles ayant récemment été relancée par la NASA. Parmi les nombreux pays ayant envoyé des missions vers Vénus, l’Union soviétique figurait en première place dans les années 60. Image générée par l’intelligence artificielle Certaines missions ont connu des échecs cuisants, tels que Venera 3, qui s’est écrasée sur Vénus sans réussir à transmettre la moindre donnée. Mais si cette dernière a au moins atteint la planète, l’une d’entre elles n’a tout simplement jamais été en mesure de quitter l’orbite terrestre. Kosmos 482 : notre planète serait-elle en danger ? Il s’agit de la sonde Kosmos 482, lancée le 31 mars 1972. Après un décollage réussi, l’appareil a été victime d’une panne moteur. Ainsi, la sonde n’a pas réussi à atteindre une vitesse suffisante pour rejoindre la planète la plus chaude du système solaire, et s’est contentée de rester en orbite autour de la Terre. Depuis, Kosmos 482 s’est en partie désagrégée, certains fragments s’étant déjà désintégrés dans l’atmosphère. Mais le module principal de la sonde, constitué d’une immense sphère pressurisée de 450 kilos, est toujours en orbite, et devrait bientôt s’écraser sur Terre. À lire > Vénus : des scientifiques détectent des signes de vie potentiels sur la planète la plus chaude du système solaire Désorbiter un satellite est une manœuvre commune dans le monde de l’aérospatial, ces derniers venant se consumer en toute sécurité dans notre atmosphère. Mais ici, la sphère en question est justement prévue pour survivre à un atterrissage sur Vénus, dont l’atmosphère est bien plus dense que la nôtre. « Les risques sont comparables à ceux d’un impact de météorite », affirme ainsi Marco Langbroek, un spécialiste du suivi des satellites. « Comme il s’agit d’un module conçu pour survivre à la traversée de l’atmosphère de Vénus, il est possible qu’il traverse celle de la Terre sans se désintégrer et qu’il impacte intact », ajoute le spécialiste. « Les risques ne sont pas particulièrement élevés, mais ils ne sont pas nuls. » Source : gizmodo La rédaction vous conseille : NASA : pour Noël, une sonde spatiale va foncer sur le Soleil DART : les débris de la mission anti-astéroïde de la NASA menaceraient-ils la Terre ? La NASA va lancer une mission visant à cartographier l’eau sur la Lune Article précédent Projet Kuiper : Amazon réussit le lancement du concurrent au Starlink de SpaceX avril 29, 2025